Un bref de l'abandon

Résumé concis de ce que cela signifie de s'abandonner.

Le mot “abandon” porte en lui des connotations diverses, à la fois joyeuses et tristes. D’une part, il résonne comme une forme de perte inattendue, un manque ressenti lorsque les désirs restent insatisfaits. En revanche, “abandon” prend une autre dimension lorsqu’il est accepté comme une libération, un acte conscient de lâcher prise sans attentes envers soi-même ou les autres. En explorant ces perspectives contradictoires, nous naviguons à travers les complexités de la connexion humaine et de la découverte de soi.

Les diverses consonances

Abandon.
Il y a en ce mot bien des consonances plus ou moins joyeuses.
D’une part, l’abandon résonne comme un manque, non attendu. De ceux que l’ont subit alors qu’un désir, plus ou moins précis, est éprouvé. Par exemple : si je désire vivre auprès de la personne que j’aime et qu’il en décide autrement pour X raisons, qui lui appartiennent, je me sentirais abandonnée et mon désir non pris en compte.

D’autre part, ce mot Abandon. s’illustre d’une toute autre image lorsqu’il s’agit de s’accorder un lâcher-prise, une capacité, ou devrais-je dire, un savoir à laisser-aller les choses, sans exigence envers les autres et soi-même.
Là, on ne le subit plus, on se l’accorde avec bienveillance et en conscience.

Se sentir abandonné.e

L’abandon peut être profondément déchirant, évoquant un sentiment de perte et de rejet. C’est souvent ressenti comme un manque soudain et douloureux, surtout lorsqu’il est associé à un désir non satisfait. Par exemple, dans le cas où l’on désire ardemment être avec une personne aimée, mais que celle-ci choisit de partir pour des raisons qui nous échappent, cela peut entraîner un sentiment d’abandon intense. On se retrouve alors seul et désemparé, avec notre désir non pris en compte et nos attentes brisées. Cela peut générer des sentiments de tristesse, de frustration et même de colère envers la personne qui semble nous abandonner, ainsi que des doutes quant à notre propre valeur et notre capacité à susciter l’amour et l’attention des autres. En somme, l’abandon dans ce contexte est vécu comme une blessure émotionnelle profonde (cf.: Les blessures.), laissant des cicatrices durables sur notre estime de soi et notre confiance en nous-mêmes.

S'abandonner sans crainte

Dans un autre contexte, l’abandon peut être perçu comme une libération bienvenue, une acceptation de soi et de son passé. Cela implique d’embrasser pleinement ses fautes et ses regrets, et de les intégrer comme faisant partie de notre expérience de vie. Plutôt que de les refouler ou de les craindre, nous les accueillons avec compassion et compréhension, reconnaissant qu’elles ont contribué à façonner qui nous sommes aujourd’hui.

Cela nous permet d’adopter une attitude d’ouverture et d’éveil face à chaque journée qui se présente, nous permettant de recevoir toutes les situations avec sagesse et sérénité. Nous n’avons plus peur de commettre des erreurs, que ce soit les nôtres ou celles des autres, car nous comprenons que c’est à travers ces errements que nous grandissons et évoluons en tant qu’êtres humains.

De plus, nous cessons de craindre l’abandon de l’autre, car nous comprenons que chaque individu suit son propre chemin dans la vie, et que cela peut parfois nous amener à nous séparer ou à nous éloigner les uns des autres. Nous acceptons cela comme faisant partie intégrante du voyage de chacun, et nous trouvons la paix dans le fait que tout a sa raison d’être et que tout est finalement “ok”. En résumé, l’abandon dans cette perspective est vécu comme une libération, nous permettant de nous ouvrir pleinement à la vie et à ses possibilités infinies.

S'abandonner par choix

En substance, l’abandon devrait être une décision consciente plutôt qu’une situation subie. Il revient à chacun de prendre du recul, de ne pas prendre personnellement les actions des autres, conformément à la philosophie des “Quatre Accords Toltèques” de Don Miguel Ruiz. Nous ne devrions pas laisser les autres dicter notre chemin, mais plutôt agir selon notre propre nature et nos propres valeurs uniques.

Pour atteindre cet état d’esprit, il est nécessaire de se libérer des influences extérieures qui nous entravent. Cela implique un travail d’introspection profonde pour comprendre pleinement qui nous sommes et ce que nous désirons vraiment.

Ce processus nous permet d’accueillir les différences des autres sans craindre qu’elles altèrent notre identité fondamentale.

Et vous ? Avez-vous déjà fait l’expérience de l’abandon ? Si oui, comment l’avez-vous rencontré et comment avez-vous réagi ? Votre anonymat est assuré !